Notre monde actuel a vu apparaître la philosophie bouddhiste il y a environ 2550 ans, en la noble terre de l’Inde. En effet, c’est à ce moment que l’incomparable Enseignant compatissant (le Bouddha Shakyamouni) vint dans notre monde partager cette philosophie, en toute impartialité et en sachant toujours s’adapter aux différents tempéraments, intérêts et facultés, qu’ils soient moindres, intermédiaires ou supérieurs, de ceux et celles à qui il s’adressait.
Il est approprié et bien entendu permis aux personnes dotées d’ intelligence et de sagesse, aux scientifiques, aux philosophes, etc., de questionner cette philosophie en usant d’un raisonnement excellent. En effet, elle consiste en une méthode pour trouver la paix de l’esprit par l’usage d’un raisonnement logique en accord avec la réalité.
Cette philosophie qui provient de la noble terre de l’Inde s’est par la suite diffusée vers la Terre des montagnes enneigées, le Tibet.
La méthode: La voie de la méthode se compose des ornements que sont la compassion, l’amour non-violent envers autrui et l’esprit d’éveil.
La sagesse: On définit la sagesse comme la compréhension juste qui réalise parfaitement la nature fondamentale de la réalité. On la décrit également comme la connaissance qui distingue parfaitement la nature des actions positives et négatives, les compréhensions correctes et celles erronées, etc. En outre, la sagesse est la semence de toutes les voies et l’antidote incontournable au principal obstacle à la libération: l’ignorance liée à la conception erronée d’un soi. Rien ne pourrait être plus bénéfique que de développer un intérêt envers la sagesse et de la cultiver. Dans les textes bouddhistes, il est dit que tous les phénomènes externes et internes sont produits les uns en dépendance des autres et qu’aucun phénomène n’existe de façon autonome. Il est donc convenu que tout est interdépendant ou produit en interdépendance. Le second Vainqueur, le protecteur Nagarjouna, a expliqué:
Par conséquent, il n’existe aucun phénomène qui ne soit pas interdépendant.
Non seulement est-il possible et convenable de vérifier cette interprétation des deux qualités dont il est question ici (méthode et sagesse), mais c’est même nécessaire. On ne devrait pas les accepter et les approuver sans raisonner et analyser au préalable.
Par exemple, au moment d’acheter de l’or un expert en vérifiera la qualité en le chauffant, en le coupant et en le frottant. Il ne l’achètera pas sans l’avoir préalablement examiné minutieusement. De même, pourquoi ceux et celles intéressés par cette philosophie ne pourraient-ils et ne devraient-ils pas l’analyser avant de l’accepter et de l’apprécier?
Le Bouddha lui-même a dit: « Bhikshous! Vous ne devriez pas me suivre simplement par respect ou à cause de ma renommée, mais bien examiner mes paroles comme on chauffe, on coupe et on frotte l’or (afin d’en vérifier la qualité) ».
Ainsi, le pouvoir de s’intéresser à cette philosophie repose entre nos mains. Aucune condition extérieure, aucune contribution financière, ni l’autorisation d’une tierce personne ne sont nécessaires afin de s’y intéresser. Le seul élément essentiel et nécessaire est notre intérêt personnel.
Quel est l’objectif principal de la philosophie bouddhiste tibétaine? Offrir des méthodes non-violentes qui permettent d’éliminer la souffrance et d’activer le bonheur en soi et chez les autres.
La pratique de ces méthodes ne dépend aussi que de soi-même. La souffrance ou le bonheur ne proviennent pas d’une source extérieure.
Le Bouddha lui-même a dit: « Je suis mon propre ennemi; je suis également mon propre protecteur ».
Par exemple, un médicament puissant, même prescrit par un excellent médecin, ne pourra apporter ses bienfaits que si le patient décide de l’ingérer. En définitive, celà ne dépend ni du médecin, ni du médicament ou de l’infirmière, etc., mais bien du patient.
Les caractéristiques du lecteur ou de l’auditeur
Quelles sont ces caractéristiques? Il n’y a aucune différence quant au pays d’origine, la race, l’apparence physique, l’âge, le sexe, la couleur de peau, le niveau social, etc. de la personne. Ces différences n’importent pas. La chose la plus importante est d’y avoir de l’intérêt et de la motivation.